L’ARN induit intrinsèquement une stimulation immunitaire
L’ARN messager contenu dans le vaccin ressemble à un véritable ARN viral et stimule des « capteurs de danger », qui appartiennent à une famille de récepteurs de reconnaissance de motifs moléculaires du pathogène (Pattern Recognition Receptors, PRR).
En effet, pour répondre efficacement à une menace, les cellules de l’immunité innée sont capables d’identifier des signaux provenant de pathogènes extérieurs. Pour ce faire, elles reconnaissent des motifs moléculaires associés aux pathogènes par l’intermédiaire de ces récepteurs PRR. Ceux-ci sont exprimés à la surface de la cellules ou dans les endosomes des cellules présentatrices d’antigène. L’ARN messager peut également se lier à d’autres capteurs de danger localisés dans le cytoplasme (RIG-1 et MDA5). L’activation de ces molécules provoque la maturation des cellules présentatrices d’antigène et active la sécrétion de molécules associées à l’inflammation (cytokines inflammatoires).
Cette stimulation de cellules de l’immunité innée peut améliorer l’efficacité du vaccin. Cela dit, une activation qui dépasse son but peut provoquer la dégradation de l’ARN messager et donc réduire l’expression de l’antigène vaccinal.