Destinée
Messages : 113 Réputation : 0 Date d'inscription : 20/12/2020
| Sujet: Quid d’une éventuelle génotoxicité ? Dim 13 Mar - 13:40 | |
| Quid d’une éventuelle génotoxicité ? Autre élément à considérer en matière de vaccination par un acide nucléique, celui d’une éventuelle génotoxicité, sujet sur lequel des experts ont déjà émis des avis. Le fait d’avoir recours à de l’ARN expose-t-il au risque de voir cet acide nucléique s’intégrer à l’ADN du noyau de la cellule ? En d’autres termes, une fois après avoir pénétré dans le cytoplasme, le plus souvent par l’intermédiaire de nanoparticules lipidiques ayant réussi à franchir la barrière représentée par la membrane externe, l’ARN pourrait-il pénétrer dans le noyau ? Drew Weissman et Norbert Pardi abordent cette question dans un ouvrage intitulé DNA Vaccines (Humana Press, avril 2020). Selon eux, l’ARN n’a aucun moyen connu lui permettant de s’intégrer dans l’ADN, à moins qu’il ne soit préalablement « rétrotranscrit » en ADN. Ces experts soulignent que cette possibilité, théorique, nécessiterait que la cellule possède l’enzyme transcriptase inverse, capable de copier l’ARN en ADN, comme lors de l’infection par un rétrovirus (par exemple, le virus du sida) ou à partir de séquences d’ADN correspondant à des éléments transposables (rétrotransposons). Cette hypothèse impliquerait donc forcément la survenue d’une étape supplémentaire, jugée improbable, et ce d’autant plus que tout ARN est rapidement dégradé après avoir été traduit en protéine. Même si la copie ADN de l’ARN s’intégrait dans le génome, elle serait de tout façon dépourvue des séquences lui permettant de provoquer une surexpression de gènes à proximité du site d’intégration, soulignent les chercheurs. Et de conclure que des recherches sont nécessaires pour déterminer si une intégration de l’ARN dans le génome pourrait se produire en cas d’infection rétrovirale. Les ARN messagers conventionnels, tout comme les ARN messagers auto-réplicatifs, ne peuvent donc pas, en principe, intégrer le génome de la cellule. La vaccination par un ARN messager ne s’apparente donc nullement à de la thérapie génique, approche consistant à délivrer dans l’ADN un gène « sain » pour suppléer au gène « malade ». |
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